Stimulation magnétique transcrânienne (TMS) pour la détresse psychologique chez les patients atteints d'une maladie avancée : un essai clinique de phase 2a/2b de détermination de la dose et de faisabilité.
Chercheur/Chercheuse principal
Dr. James Downar
Institut de recherche Bruyère
Contact de l'étude
Koby Anderson
kanderson@bruyere.org
Résumé non scientifique du projet

Dans notre étude, nous avons cherché à explorer le potentiel de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr ; un traitement qui envoie des impulsions magnétiques à des régions ciblées du cuir chevelu) comme traitement de la détresse psychologique et existentielle chez les patients atteints d'une maladie avancée et approchant de la fin de leur vie. Une proportion importante de ces patients présente des symptômes de dépression et d'anxiété ainsi qu'une détresse existentielle, ce qui a un impact sur leur qualité de vie. Compte tenu de l'innocuité et de l'efficacité de la SMTr dans le traitement des troubles de l'humeur et de l'anxiété, nous avons étudié son utilisation dans le cadre des soins palliatifs, en utilisant un protocole de SMTr accéléré, qui impliquait une durée de traitement plus courte de 5 jours afin d'accélérer le délai d'obtention de l'effet. À notre connaissance, cette approche n'avait jamais été explorée auparavant pour traiter la détresse psychologique et existentielle dans cette population.

L'étude s'est déroulée dans une seule unité universitaire de soins palliatifs à Ottawa (Ontario), recrutant des participants dans les établissements de soins continus Bruyère, à l'Hôpital d'Ottawa et dans l'équipe régionale de consultation palliative d'Ottawa. Nous avons identifié les participants potentiels sur la base d'un ensemble de critères d'inclusion qui comprenaient les scores du système d'évaluation des symptômes d'Edmonton (ESAS) et la confirmation d'une détresse psychologique ou existentielle à l'aide de l'échelle d'évaluation de la dépression de Hamilton (HDRS) et de l'échelle de démoralisation (DEM). Les critères d'exclusion comprenaient un diagnostic de trouble épileptique, des lésions cérébrales documentées, des contre-indications à la SMTr (par exemple, clips ou plaques métalliques intracrâniens) ou une incapacité à rester immobile en position assise (45 degrés) pendant toute la durée de la thérapie. Les symptômes des participants ont été évalués au moyen de l'HDRS, de l'Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) et de trois mesures secondaires avant le début du traitement, pendant les cinq jours de traitement, et deux, quatre et huit semaines après le dernier jour de traitement par SMTr.

Au total, 11 patients ont répondu aux critères d'inclusion et ont consenti à participer à l'étude entre novembre 2020 et juin 2023. Cependant, le calendrier de la recherche a été affecté par des retards et des interruptions, principalement en raison des défis posés par la pandémie de COVID-19. Six participants ont suivi la thérapie. Les résultats montrent une réduction significative des scores de dépression deux semaines après le traitement, cinq des six participants ayant obtenu une rémission de la dépression, de l'anxiété ou des deux. En outre, quatre participants ont ressenti un soulagement des symptômes de détresse existentielle deux semaines après le traitement. Les rapports verbaux des participants ont été tout aussi positifs, confirmant l'efficacité et la tolérabilité de l'intervention par SMTr, aucun effet indésirable grave n'ayant été observé. Une participante a déclaré : "J'ai l'impression qu'un mur de dépression a été levé", tandis qu'une autre a déclaré qu'elle allait pouvoir "être à nouveau une mère pour [ses] enfants".

L'utilisation de la SMTr dans le contexte palliatif a toujours été confrontée à des obstacles liés à la durée et à la disponibilité du traitement. Cependant, notre étude démontre que les protocoles accélérés de SMTr pourraient constituer une option thérapeutique attrayante et efficace pour les patients dont le temps est compté et qui recherchent un soulagement rapide en fin de vie.

Dans l'ensemble, les résultats de notre étude soutiennent l'utilisation de la SMTr pour gérer la détresse existentielle chez les patients en fin de vie, offrant un nouvel espoir pour un traitement efficace, rapide et acceptable qui peut soulager leurs sentiments de détresse existentielle et de souffrance.

Détails du projet
Étude sans drogue
Lieux
Ontario
Sujet(s) de recherche
Gestion des symptômes
Symptômes / maladies / autres
Depression, Anxiety, Existential Distress
Groupes cibles
Patient(e)s

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